Instabilité en République centrafricaine : Touadera accuse l’Occident

Dimanche dernier, à Doha au Qatar, lors de la 5e Conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés, Faustin-Archange Touadéra, président de la République centrafricaine (RCA), a accusé l’Occident d’entretenir l’instabilité politique dans son pays. C’était en présence d’Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, qui présidait cette rencontre regroupant les 46 pays faisant partie de ce regroupement. Le chef de l’Etat a dénoncé le pillage de la RCA par les puissances occidentales qui entretiennent l’instabilité politique par le biais leurs compagnies installées dans le pays, lesquelles arment les groupes terroristes. Il a fustigé ces ingérences qui maintiennent les pays pauvres comme le sien dans la dépendance et l’insécurité. D’après lui, ces manœuvres visent à « rendre le pays ingouvernable, à empêcher l'Etat d'exercer son droit de souveraineté sur les réserves naturelles et son droit légitime à l'autodétermination ». L’instabilité est devenue récurrente en RCA. Les Occidentaux, de leur côté, rejettent la responsabilité sur les Russes à travers le groupe Wagner. 
Faut-il le rappeler, après le départ des troupes françaises de la RCA (les derniers soldats ont quitté le pays en décembre dernier), Moscou, sur la demande de Bangui, y avait dépêché des instructeurs militaires en 2018, puis des centaines de paramilitaires en 2020 pour faire face à une rébellion agressive et récurrente. Ce que les Occidentaux n’ont pas vu de bon œil et cela se traduit dans les allocutions et les rapports hostiles. En février dernier par exemple, l’expert indépendant de l'ONU sur la situation des droits de l'Homme en Centrafrique avait accusé l'armée et ses alliés russes d'exactions contre la population et des élus. Le Togolais Yao Agbetse qui a passé dix jours en RCA, relate des allégations d'en...