Sénat : la rentrée des « bleus »

Le visage rayonnant et le regard pensif, Emmanuel Sourouhoul, sénateur élu du Nord sous la bannière du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, et originaire du département du Mayo-Rey, foule pour la première fois les couloirs du Palais des Congrès de Yaoundé, où siège le Sénat. Comme tous ses autres collègues, il est accueilli par des hôtesses commis à cet effet. Ceci, sous les youyous et des sonorités musicales distillées par des groupes de danses traditionnelles placés à l’entrée de l’édifice. Au passage, il jette un regard furtif vers l’écran géant installé à l’intérieur et diffusant en boucle, les visages des 100 sénateurs qui constituent la troisième législature. Puis, il est interpellé par un camarade du parti qu’il étreint amicalement. « Je suis fier d’être là. Je me suis retrouvé avec des personnes que je connais, parmi lesquelles quelques amis, et d’autres que je n’ai jamais rencontrées. C’est d’ailleurs ma deuxième fois d’arriver à Yaoundé », lance-t-il. 
Hier, 11 avril, avant de regagner l’hémicycle, où se déroulera la plénière marquant l’ouverture de la session de plein droit de la troisième mandature du Sénat, Emmanuel Sourouhoul est orienté vers le poste d’identification. Il y remplit la fiche de présence effective, puis une autre fiche où il doit s’engager sur l’honneur. Il ne sera pas seul à se soumettre à ces commodités d’usage. Tous ses collègues, anciens ou nouveaux sont également concernés. Mais, contrairement aux nouveaux venus, les anciens arrivent, le pas sûr, parfois à deux ou à trois, en discutant allègrement. Après une chaleureuse accolade en guise de retrouvailles, ils se dirigent vers les postes d’ide...