« La lutte est une urgence pour tout le monde »

Le choix de Bafoussam pour abriter cette « Clinique » traduit-il la gravité de l’état de corruption à l’Ouest ? Nous ne pouvons pas dire que ce n’est que l’Ouest qui est atteint. Le mal relatif à la corruption dans notre pays est un problème urgent, et au fur et à mesure que nous évoluons dans la lutte, nous nous rendons compte que les urgences s’imposent par rapport au traitement de ces cas. Nous avons commencé par la prévention. Après, nous avons entamé la communication et la sensibilisation. La dernière étape, c’est la sanction. Nous nous rendons compte aujourd’hui qu’il faut renforcer la surveillance derrière les citoyens. Nous les amenons dans l’urgence à comprendre que la lutte contre la corruption est justement une urgence pour tout le monde. Pour preuve, ce que nous avons trouvé ici à Bafoussam tend à être la même chose ailleurs. Il faut donc que la Conac soit en permanence sur le terrain, parce que lorsqu’on est parti, on a tendance à croire que le « chat parti, les souris dansent ». Nous devons donc être présents, veiller pour que la lutte contre la corruption ne soit pas prise comme un coup d’épée dans l’eau. Chaque Camerounais, chaque citoyen, doit prendre conscience que cette lutte est permanente et l’engage. Le président de la République veut un pays émergent en 2035 et l’un des défis est de lutter contre la corruption sous toutes ses formes. Même à partir de 100F ou 500F qu’on prend, ça fait des préjudices et les uns et les autres doivent s’amender. Un bulletin de notes falsifié, un acte de naissance trafiqué, ça crée des problèmes dans nos administrations et dans notre pays. Ce sont des cas d’urgence qui nécessitent notre déploiement permanent sur le terrain.

Quid des cas de dénonciation de corruption portés à votre attention depuis que vous êtes &a...