Prise en charge : à géométrie variable…

Jeanne Aude S. ne se sou vient pas avoir bénéficié d’un traitement gratuit poursa fille de 4 ans. « Pour l’enfant, je ne payais pas le billet de cession. Mais, après l’examen et la remise de l’ordonnance, une infirmière donnait des sirops à l’enfant et me remettait juste une facture de 8000F pour l’ensemble du traitement», explique la mère de famille. La gratuité est comme un mirage pour Edmond Fonkam. « La dernière fois que mon fils de 4 ans a souffert de paludisme, j’ai dépensé au moins 45 000F. Sincèrement, je n’ai plus très envie de me rendre dans un hôpital public, au regard de la prise en charge », affirme-t-il. Pourtant, le Cameroun a opté pour la gratuité du traitement contre le paludisme en ce qui concerne les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans. Dans les formations hospitalières, la mise en œuvre est fonction des challenges à surmonter. A l’Hôpital de district de la Cité verte à Yaoundé, on met le paquet pour que la gratuité soit effective. « Les femmes enceintes reçoivent systématiquement des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action dès la première visite prénatale, ainsi que le traitement présomptif intermittent (TPI) à partir de la 13e semaine de grossesse. Les intrants sont également remis gratuitement, sauf en cas de rupture », explique Dr Paul Eloundou, directeur de l’hôpital. Principe étendu aux enfants de moins de 5 ans. Dans un box, l’un des médecins pédiatres stocke les ordonnances prescrites aux enfants malades. « Cela nous sert de pièces justificatives en cas de contrôle et lorsque nous devons prendre davantage d’intrants », ajoute-il. Un registre est d’ailleurs ouvert pour le suivi de la dispensation de ce traitement. C’est un luxe que ne connaît pas vraiment l’Hôpital de district de Nkolndongo. « Nous souffrons du manque d...