Violences basées sur le genre : le gouvernement en croisade

A la faveur de la Journée internationale de la famille, le ministre de la Promotion de la femme et de la famille, Marie Thérèse Abena Ondoa a conduit une session de plaidoyer hier à Yaoundé.

Les victimes de violences basées sur le genre, familiales et conjugales sont à l’honneur. Une journée de plaidoyer pour se pencher sur le phénomène qui prend de l’ampleur au Cameroun. Tel est l’angle choisi pour commémorer la 29e édition de la Journée internationale de la famille observée hier. En tête de file, le ministre de la Promotion de la femme et de la famille (Minproff), Marie-Thérèse Abena Ondoa, qui a présidé la session de plaidoyer organisée hier à Yaoundé. « Le gouvernement dit stop à la barbarie », a martelé le ministre. Surtout qu’elle lance un appel pour la mobilisation de tous les acteurs. « Il faut que les services sociaux renforcent le soutien psycho-social des victimes. Militons ensemble pour une législation spécifique qui permettra de réprimer sévèrement les auteurs des violences », a souhaité Marie-Thérèse Abena Ondoa. Mieux, le Minproff espère la mise sur pied d’une « loi cadre permettant d’améliorer la prise en charge holistique des violences basées sur le genre, afin que cesse cette barbarie qui handicape les familles. »
Ce plaidoyer n’est pas anodin. L’ensemble des acteurs d’administrations, des organisations internationales et des organisations de la société civile présents à cette rencontre, ont eu un aperçu de la réalité de ces violences dans le pays. A en croire le Minproff, une trentaine de femmes et jeunes filles sont décédées depuis le mois de janvier sous les coups des hommes, souvent conjoint ou parent. Au niveau de la police et de la gendarmerie nationale, des actions sont menées pour porter secours aux victimes. Selon le commissaire divisionnaire Ernestine Brigitte Ngo Mbenoun, point focal genre à la délégation générale à Sûreté nationale, une trentaine de « Gender Desk » ont été ouverts dans les commissariats de sécurité publique. Les fonctionnaires ont été outillés afin de recevoir les victimes et mieux appréhender les cas. Au niveau local, l’Association de lutte contre les violences faites aux femmes (AVLF...

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