Niger : les rebelles de l’UFPR déposent les armes

Deux jours après avoir été reçus par le chef de l'Etat Bazoum Mohamed, le président du comité politique de l'Union des forces patriotiques pour la refondation de la République (UFPR), Mahamoud Sallah Browmi et quelques-uns de ses collaborateurs, ont donné une conférence de presse, dimanche 14 mai 2023 à Niamey. Browmi s’est longuement étendu sur les raisons de la reddition de ce mouvement politico-militaire lancé en août 2020. Le désormais ex-chef rebelle affirme que la décision de son mouvement est une « réponse sans condition » à la main tendue du président de la République. 
« Il y a eu des négociations et des médiations en interne car c'est une affaire nigéro-nigérienne. Depuis un certain temps, nous avons constaté qu'il y a un changement et des améliorations sur la marche du pays. Après concertation, nous avons résolu de faire la paix avec la République », a-t-il affirmé à la presse.  Mahamoud Sallah Browmi a insisté sur le fait que le mouvement qu'il dirige n'a pas déposé les armes pour obtenir des postes. « J'ai eu un poste bien avant l'arrivée de ce régime aux affaires. Bien plus, aujourd'hui, le Niger est une terre d'opportunités, il suffit juste d'avoir de la matière grise pour en profiter », s'est-il défendu tout en reconnaissant qu'ils pourront être « mal compris » par une certaine opinion. 
Sur l'avenir du mouvement politico-militaire, Mahamoud Sallah s'est montré assez vague. « Nous avons des ambitions et un programme », a-t-il indiqué. Bien qu'il a rappelé avoir tourné le dos à la politique depuis 2016, l’homme n'a pas écarté l’idée de transformer éventuellement le mouvement en « association » comme la constitution en garantit le droit à tout citoyen nigérien. « Le Niger est vaste de plus de...