Nécrologie : il s’appelait Charles Etoundi

22 avril 1997, Centre administratif de Yaoundé. Une image qui retient l’attention ce jour : des milliers de personnes, en majorité des élèves du Lycée général Leclerc de Yaoundé ont pris d’assaut le bâtiment abritant les services centraux du ministère de la Santé publique. Non pas pour un quelconque mouvement d’humeur. Il s’agit plutôt d’accompagner celui qui, jusqu’à la veille, était proviseur de cet établissement mythique de la capitale camerounaise : Charles Borromée Etoundi, nommé ministre de la Santé publique. Charles Etoundi, décédé hier matin à Yaoundé des suites de maladie, était un enseignant ayant fait l’essentiel de sa carrière dans le secondaire et les services centraux de l’ex-ministère de l’Education nationale. Il restera très peu de temps à la tête du ministère de la Santé publique, puisque quelques mois plus tard, c’est-à-dire le 7 décembre de la même année, il retrouve son administration d’origine, mais cette fois en qualité de ministre d’Etat chargé de l’Education nationale. Titulaire d’un Certificat d’aptitudes au professorat de l’enseignement du second degré (Capes) de langues (anglais et espagnol) et d’une licence de lettres modernes françaises, ce fils de Mvog-Ada en plein cœur de Yaoundé, où il a vu le jour le 8 octobre 1945 a mené une riche carrière d’enseignant qui a commencé en 1972 au lycée de Foumban (où il a également évolué dans le club de football local, Fédéral de Foumban), puis à Obala. Il rejoint le lycée Leclerc de Yaoundé dont il prendra les commandes en 1978. En 1982, il va occuper les mêmes fonctions au lycée Joss de Douala, avant d’être affecté dans les services centraux du ministère de l’Education nationale.
En 1992, retour au lycée général Leclerc de Yaoundé qu’il quitte le 21 avril 1997 pour le ministère de la Santé publi...