Hadj 2023 : voyages sans turbulences

Derrière une grille, M. Ibrahim regarde de loin et avec un large sourire son fils, Aboubakar, lui adresser un dernier salut de la main, avant de s’engouffrer dans les couloirs de l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen. Le jeune homme de 28 ans s’envole pour la première fois en direction de l’Arabie saoudite, pour toucher du doigt la Terre sainte. Il s’acquitte ainsi du cinquième pilier de l’islam : le pèlerinage à la Mecque. « Le Hadj est un moment particulier dans la vie de tout musulman. Je suis très heureux de pouvoir voyager et manifester ainsi ma foi devant le Tout-Puissant Allah », confie-il, avant de suivre la brève prière de bénédiction conduite par un imam présent. Pour l’accompagner vendredi dernier dans cette importante étape de sa vie, le père d’Aboubakar n’est pas venu seul. Il y avait aussi ses frères et sœurs, ainsi que sa mère. Cette famille a fait comme des centaines d’autres personnes qui se sont amassées au parking de l’aéroport pour souhaiter bon voyage à leurs proches. 
Au milieu de cette foule, un accompagnateur particulier, à savoir le ministre de l’Administration territoriale. Atanga Nji Paul, par ailleurs président de la Commission nationale du Hadj, est venu superviser le départ du dernier contingent des pèlerins camerounais cette année. A ses côtés, l’ambassadeur d’Arabie saoudite au Cameroun, Faisal Bin Saud Al-Mejfel, des encadreurs de pèlerins, ainsi que des responsables d’Ethiopian Airlines, partenaire logistique de cette opération d’envergure. Pour cette année, en lien avec Camair-Co et les autorités camerounaises et saoudiennes, la compagnie nationale aérienne éthiopienne a transporté, pendant cinq jours et après 11 départs, un total de 3 165 fidèles musulmans en direction de l’Arabie saoudite. Soient 2 211 à partir de Garoua, 686 à Douala et 268 à Yaoundé. Ces derniers doivent séjourner pendant 24 jours en Terre sainte dans le cadre de ce pèlerinage. 
Pour fluidifier les opérations,...