Aide humanitaire : la planète au chevet du Soudan

Sous le parrainage de l’Arabie Saoudite, une conférence internationale consacrée à l’aide humanitaire au Soudan s’est tenue hier à Genève. La rencontre organisée dans la capitale suisse avait pour but de récolter des fonds destinés à financer ce mouvement de solidarité au profit de ce pays plongé dans une crise. Cette rencontre a connu la participation du Qatar, de l'Egypte, de l'Allemagne, de l'Agence humanitaire de l'ONU (Ocha), de l'Union européenne, du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et de plusieurs autres donateurs. Hier lundi, le Fonds des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a affirmé avoir un besoin de 95,4 millions de dollars pour aider 15 millions de personnes au début de la saison agricole, alors que les champs sont laissés en jachère en raison des pénuries de grain et de carburant. Grâce à la médiation saoudienne et américaine, les belligérants observent depuis dimanche dernier une trêve de 72 heures. Plusieurs sources affirment qu’aucun combat n'était entendu depuis lors à Khartoum et dans sa périphérie. Par cette mesure commune, les deux camps rivaux se sont engagés à laisser passer l'aide humanitaire généralement bloquée aux douanes pour des raisons sécuritaires. A l’intérieur du pays, les médicaments et les vivres sont rares du fait de la difficulté des agences humanitaires à circuler librement. 
A en croire William Carter, directeur du Norwegian Refugee Coucil au Soudan, « plus de 100 demandes de visa d'une trentaine d'organisations sont toujours en attente. Il est clair que l'accès humanitaire est entravé. Nous avons une équipe de 20 personnes prêtes à partir depuis plus d'un mois, nous aurions pu aider 200.000 déplacés ». Depuis le 15 avril dernier, de violents com...