Scolarisation : des fortunes diverses

Scolarisation des enfants à besoins spéciaux : oui, mais à quel prix ? C’est la question que se posent de nombreux parents, certes animés de bonne volonté. En grande majorité, ils qualifient l’offre en matière d’éducation de médiocre mais surtout, d’onéreuse. « Non seulement il n'y a pas des enseignants qualifiés pour le peu d'écoles qui existent, il n’y a en plus pas d’encadrement et de suivi pédagogique précis. Les particuliers se débrouillent comme ils peuvent, sans accompagnement. Du coup, ces écoles coûtent énormément cher », déplore Carine Malela, présidente de l’association « Aucun frein face aux handicaps ».
Dans les écoles spécialisées, la scolarisation des enfants handicapés reste en deçà des attentes, compte tenu des contraintes telles que le coût élevé des frais de scolarité, l’indisponibilité de ces structures en région, l’insuffisance de personnel qualifié et du matériel didactique adapté. Du côté des écoles publiques inclusives, toutes sont disposées à recevoir des pensionnaires handicapés. Cependant, faute de personnel qualifié et d'infrastructures adéquates, ces structures ne reçoivent en majorité que des personnes frappées d’insuffisance motrice. « Il est à déplorer que jusqu'ici, nos écoles normales ne dispensent pas de l’enseignement du braille et du langage des signes, ce qui limite le rendement scolaire des enfants malvoyants et sourds-muets quand bien même ils sont acceptés dans ces écoles », déplore Claude Tiatsé Nkué, coordonnateur général de l'organisation «...