2e édition de Sixa : tradition respectée

Cris de ralliement de chaque chef de communauté à l’esplanade du Collège Stintzi d’Obala, dans la Lekié ce 31 juillet. Ce jour marque la clôture de la deuxième édition de la retraite culturelle baptisée Sixa/Enseignement de la vie. Dès lors, parents, autorités religieuses et administratives ont droit à une restitution des acquis au terme de 30 jours d’initiation aux valeurs culturelles ancestrales. Revêtus de tissu pagne, d’obom et de peau de panthère avec des tiges de raphia autour des reins, les jeunes ressortissants des communautés Eton, Bulu, Bassa et Nanga dansent, sur une même scène, l’Essani, le Bol, l’Assiko et le Massana. La démonstration est suivie d’une présentation, en langues nationales, des mets traditionnels, adages et rites de purification. A chaque passage, des salves d’applaudissements des « spectateurs » au rang desquels le coordonnateur de cette retraite culturelle, le gouverneur de la région du Centre, Naseri Paul Bea.  
D’après le bilan dressé par le point focal technique de Sixa, le délégué régional des Arts et de la Culture pour le Centre, Flavienne Ambani, 24 adhérents issus de trois aires culturelles du pays et âgés entre 4 et 19 ans ont été immergés dans leur environnement culturel d’appartenance suivant un planning bien détaillé. Eloignés de leurs gadgets, les « sixais » de chaque communauté ont été encadrés au quotidien par une matriarche en matinée et un patriarche dans l’après-midi. Ceux-ci avaient la charge d’inculquer, selon les us et coutumes, les manières d’être et de faire, propres à leur environnement d’appartenance. Les « sixais » ont reçu des connaissances sur l’histoire et l’origine de leurs communautés, les langues, les us et coutumes, l’organisation sociale, le mode de vie de leurs ancêtres, les valeurs positives et richesses patrimoniales, théories et pratiques d’élaboration des mets patrimoniaux, les notions théoriques et pratiques de jardinage, d&rsq...