Communes – Communautés urbaines : à la source des conflits

Avec l’avènement de la loi du 24 décembre 2019 portant Code général des collectivités territoriales décentralisées, l’on se serait attendu à moins de difficultés de cohabitation entre les maires de commune et les maires de ville. Le texte établissant une répartition des rôles. Sur le terrain malheureusement, l’interprétation de cette loi semble sélective, chaque camp reprenant à son compte des parties du texte dont il estime qu’elles lui sont favorables. Cette situation est à la source des conflits persistants dans divers domaines. Notamment dans les villes de Douala et Yaoundé, où les enjeux de recettes sont les plus élevés. Parmi les secteurs les plus concernés, l’on peut évoquer la construction et la gestion des espaces marchands. 
Il est arrivé parfois que les travaux engagés par le maire d’une commune à Douala ou Yaoundé soient stoppés dans leur progression par les engins de la communauté urbaine. Le maire de la ville estimant à chaque fois que ces constructions sont érigées en violation de la règlementation en vigueur et parfois dans des zones à risques (sous des lignes haute tension) ou non indiquées (emprise de la chaussée). Cela a été le cas des boutiques sur la route conduisant à l’aéroport, au niveau de Messamendongo (Yaoundé IV) en septembre 2020 ou encore celles construites à Yaoundé VII. Dans l’un et l’autre site, ces infrastructures ont été réduites en gravats. 
Plus récemment, au mois d’avril dernier, le maire de Douala 1er, Jean-Jacques Lengue Malapa, lors d’une session du conseil municipal, a menacé de saisir le Tribunal administratif. L’édile dénonce la « perception de recettes indues » par la Communauté urbaine de Douala, notamment les droits de place da...