Statut du chercheur : ce qui change
- Par Jean Francis
- 10 août 2023 12:13
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Conditions de recrutement, prise en solde, harmonisation des âges de départ à la retraite avec ceux de l’enseignement supérieur, institution de distinctions honorifiques, sont entre autres innovations apportées par le décret présidentiel signé mardi derni
Au moment où le décret présidentiel du 18 juillet 1980 portant statut du chercheur au Cameroun est rendu public, cette partie de l’activité scientifique est placée sous la responsabilité de la délégation générale à la recherche scientifique et technique (Dgrst), créée elle-même une année plus tôt. Depuis 1984, la recherche scientifique est placée sous la responsabilité d’un département ministériel, même si depuis lors, son appellation a continuellement changé. Ce changement apporté par le président de la République en 1984 était le signe manifeste de ce qu’il avait compris l’intérêt et l’importance de la recherche scientifique dans le développement du Cameroun. Le statut spécial, objet du décret signé le 8 août 2023, devrait donner un coup de pouce à l’activité de ces hommes et femmes qui s’activent au quotidien dans des laboratoires et les champs pour apporter des innovations dans ce domaine. Il faut donc saluer les nombreux changements apportés par ce texte. La première porte sans doute sur les conditions nécessaires pour devenir chercheur au Cameroun. Le décret de 1980 prévoyait en son article 9 alinéa 1 que le recrutement du chercheur au Cameroun se faisait au niveau de la licence pour les débutants. Dans la pratique aujourd’hui, et ce depuis plusieurs années, le niveau de qualification au recrutement des chercheurs a évolué, même s’il n’était pas juridiquement encadré. Il faut désormais être titulaire d’au moins un master, (Bac+5) pour espérer être attaché de recherche. Ici encore, il faut faire ses preuves pendant deux ans, renouvelable deux fois, au risque de se retrouver contractuel d’administration au sein du ministère en charge de la recherche.
Pour les chargés de recherche, ils doivent être titulaire d’un doctorat, d’un Ph.D ou d’un autre diplôme équivalent et avoir exercé à un grade équivalent dans un organisme de recherche public, privé ou étranger reconnu par l’Etat. Quant aux maîtres de recherche, qui sont camerounais, ils doivent avoir les mêmes diplômes que les chargés de recherche. Les directeurs de recherche, le grade le plus élevé, est réservé aux titulaires d’un doctorat, d’un Ph.D ou de tout autre diplôme équivalent, de même qu’il doit remplir les autres conditions prévues dans l’acte d’ouverture du recrutement pour ce grade. L’on peut relever que l’on n’est pas ici très loin de ce qui se passe au niveau des personnels enseignants du supérieur. Cela concerne également les âges de départ à la retraite. Comme les personnels enseignants du supérieur, ceux de la recherche bénéficient désormais d’une dérogation aux dispositions du Statut général de la Fonction publique de l’Etat et du régime des pensions civiles. C’est ainsi que les directeurs et les maîtres de recherche sont appelés à faire valoir leurs droits à la retraite à 65 ans, alors que les chargés de recherche y vont à 60...
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