Lutte contre l’analphabétisme : il n’est jamais trop tard

L’école est une aventure importante de la vie où s’acquièrent des savoirs multiples ainsi que la capacité de lire et d’écrire. Cependant, pour une raison ou pour une autre, des millions d’habitants sur la planète ne disposent pas de compétences de base en la matière. Tel est le cas de Blaise S., livreur de pain à Yaoundé. Il fait partie de ceux qui se mordent les doigts pour avoir abandonné les bancs depuis l’enfance. « J’ai quitté l’école au CEI pour m’investir dans le petit commerce. Des années plus tard, je regrette encore parce que je ne sais toujours pas lire et encore moins écrire. Je me débrouille juste avec le langage de la rue », se regrette-t-il. Il est issu d’un milieu défavorisé, et ses parents non plus ne sont jamais allés à l’école, et n’ont pas été exigeants en matière de scolarisation. Devenu adulte, Blaise S., se retrouve dépassé par plusieurs situations de la vie quotidienne. Du haut de ses 31 ans, ce natif d’Obala a décidé de retourner à l’école pour améliorer son niveau « ne serait-ce que pour écrire convenablement des SMS et d’autres messages dans les applications téléphoniques », souligne-t-il. 
La Journée internationale de l’alphabétisation commémorée le 8 septembre dernier a permis de mettre en lumière les différentes méthodes utilisées par les adultes et les jeunes analphabètes pour se rattraper. À Yaoundé, plusieurs structures sont ouvertes au public pour offrir des enseignements basiques à tous, quel que soit l’âge. Ce vendredi, dans un cours du soir pour adultes sis à la descente École nationale supérieure de police à Yaoundé, une dizaine d’adultes parmi lesquels des conducteurs de motos-taxis, des commerçants, des ménagères, entre autres, apprennent sans complexe l’alphabet français. C’est l&rsq...