Transport des agrégats dans le Centre : la lettre de voiture suspendue

Le trafic a été perturbé hier mercredi, de 9 h jusqu’aux environs de midi sur la nationale n°4, tronçon Yaoundé-Obala. Pour cause, des camionneurs spécialisés dans le transport de sable et graviers ont leurs véhicules au milieu de la route, au niveau de la station Pétrolex à Olembe. Plus de 50 camions ont ainsi bloqué la circulation dans un sens comme dans l’autre. 
Les manifestants sont pour la plupart membres du Syndicat national des distributeurs agréés de produits de carrières et assimilés. D’après leur président, Ambono Noah, ils ont cessé de travailler depuis lundi. Le blocage de la route ce mercredi est motivé, selon lui par « le silence du gouvernement » face à leurs requêtes et une situation qui perdure. 
Les récriminations de ces camionneurs portent sur plusieurs points : l’interpellation dans la circulation des camions ne disposant pas de lettre de voiture, les multiples contrôles routiers aux entrées et sorties des départements et arrondissements, le racket, les tracasseries policières, entre autres. « Depuis un mois et quelques jours, nous sommes sous une pression sans précédent. En route, on nous demande la lettre de voiture. Or, ce document devrait être remis au camionneur par le détenteur d’une carrière industrielle ou artisanale. Nous estimons que c’est l’Etat qui devrait mettre les moyens pour nous faciliter l’acquisition de ces lettres. Ne disposant pas du document, nous sommes obligés de payer à chaque contrôle. On se retrouve en train de dépenser des dizaines de mille chaque jour pour pouvoir circuler. On nous a invité au ministère des Mines pour une réunion qui n’a toujours pas donné une issue favorable à nos revendications. Pour les contrôles, nous sommes arnaqués de toutes parts. Il y a même les mairies qui érigent des barrières à l’entrée des carri&egrav...