Indépendance du pouvoir judiciaire : non négociable !

« Le pouvoir judiciaire est une institution que nous voulons forte et indépendante du pouvoir exécutif, ainsi que du pouvoir législatif ». Ces propos ont été tenus hier à Yaoundé par le ministre d’Etat, ministre de la Justice, garde des Sceaux. Laurent Esso s’exprimait ainsi en ouverture de la réunion annuelle des chefs de Cours d’appel et des délégués régionaux de l’Administration pénitentiaire dont il présidait les travaux. Ceci, en présence du président du Conseil constitutionnel, Clément Atangana, et du procureur général près la Cour suprême, Luc Ndjodo. Le garde des Sceaux a indiqué que cette indépendance de la justice, nécessité dans toute République qui se veut démocratique, était un vœu exprimé au plus haut point par le président de la République, Paul Biya, par ailleurs président du Conseil supérieur de la Magistrature. « Dans ce contexte, veiller à l’indépendance du pouvoir judiciaire est un objectif incontournable, et l’exécution des mesures privatives de liberté demeure un élément clé de la crédibilité même de notre justice », a indiqué le ministre d’Etat, ministre de la Justice. Laurent Esso a ainsi exhorté le personnel de la Justice à remplir pleinement ses missions sans crainte dans le strict respect de ce principe d’indépendance.
La réunion d’hier a par ailleurs permis d’aborder des thématiques au cœur du travail quotidien de la justice. Le thème sur les enjeux du séquestre dans la pratique judiciaire a été longuement discuté par les participants. Il était question de s’intéresser aux causes du recours grandissant à cette procédure par les usagers de la justice. La question de l’escorte des détenus a également fait l’objet de débats. « Nous avons constaté que de nombreux incidents émaillent parfois les sorties des détenus appelés, pour des raisons diverses, à se retrouver,...