Sécurité transfrontalière : la bataille commune
- Par Lucien BODO
- 10 oct. 2023 13:59
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Depuis plusieurs années, le Cameroun a pris l’option de collaborer étroitement avec ses voisins en mettant sur pieds des stratégies communes à la frontière, pour de meilleurs résultats.
Les 2 et 3 octobre derniers, le ministre tchadien des Armées, des Anciens combattants et Victimes de guerre, Daoud Yaya Brahim, a effectué une visite de travail au Cameroun. Avec comme séquence majeure, une concertation à Yaoundé avec le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo. Cette rencontre tenue en présence des responsables militaires des deux parties, notamment les chefs d’état-major qui s’étaient déjà concertés la veille, visait un grand objectif : améliorer la sécurité au niveau de la frontière commune, longue d’environ 1100 Km. Confrontés à des défis communs, le Cameroun et le Tchad veulent miser sur la coopération dans ce domaine sous l’impulsion des présidents camerounais, Paul Biya, et tchadien, Mahamat Idriss Deby Itno. Dans ce sens, il est annoncé la relance des activités de la grande commission mixte entre les deux parties, ainsi que la mise sur pied d’un groupe de travail entre experts des deux pays. Si Yaoundé et N’Djamena veulent mettre sur pied des stratégies concertées, c’est parce que cette recette a déjà produit de bons résultats.
Au plan multilatéral, la force multinationale mixte de la Commission du bassin du Lac Tchad a permis de réduire fortement les exactions de Boko Haram. Alors que cette secte terroriste a longtemps causé la désolation au Cameroun, au Tchad ou encore au Nigeria, ses capacités de nuisance ont fortement diminué et son action est désormais réduite à des incursions sporadiques grâce à une bonne collaboration entre les pays concernés. Au plan bilatéral, la coopération sur les questions de frontière peut permettre d’éviter une guerre entre voisins. L’exemple du Cameroun et du Nigeria est l’un des plus parlants. Dans le cadre du conflit de souveraineté sur la presqu’île de Bakassi, la voie diplomatique et judiciaire a abouti à la création en novembre 2002, d’une commission mixte qui se réunit régulièrement. Celle-ci est l’organe opérationn...
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