Production : etat et privés impliqués

Dans ses hectares de palmiers à huile à Eséka, département du Nyong-et-Kelle, Samuel Guy Ngouembog Sohna, promoteur d’une association de palmiculteurs, a opté pour la mise en commun des efforts pour développer la filière et permettre aux producteurs de vivre de leur activité. « Il est important de regrouper les producteurs dans une plateforme pour booster la culture de cette denrée et apporter notre contribution à la résolution de la problématique de l’insuffisance d’huile de palme. Je suis très content que le gouvernement nous accompagne dans cette aventure », explique-t-il. En 2018, Le ministère en charge de l’Economie et l’Union des exploitants de palmier à huile du Cameroun (Unexpalm) ont signé une convention de 3,6 milliards de F pour la mise en œuvre du Programme d’appui à la fertilisation de la palmeraie villageoise (Pafpv). Ce programme qui s’étale sur huit ans vise la facilitation de l’accès aux engrais.
L’autre levier que l’Etat a décidé d’actionner pour lever les contraintes de production d’huile de palme au Cameroun est la mise en œuvre du Projet d’amélioration de la productivité et de la compétitivité de la filière palmier à huile (Aprocom-PH). Doté d’un investissement de 3,2 milliards de F, le projet envisage la création de quatre huileries modernes qui devraient produire un total de 10 433 tonnes d’huile de palme brute chaque année. Parmi ces huileries, celle de Sombo, dans l’arrondissement de Dibang, région du Centre, d’une capacité de deux tonnes par heure, soit 2000 tonnes par an. Une production similaire est attendue de l’huilerie de Mkpot, dans le département de la Manyu au Sud-Ouest, soit 2000 tonnes l’année. L’huilerie Ngie Multipurpose Cooperative Society de Teze dans le département de la Momo (Nord-Ouest) devrait également livrer 2000 tonnes d’huile par an. Enfin, l’unité de Bakingili à Limbe devrait mettre sur le marché 5000 tonnes d’huile par an, à raison de cinq...