« Les retardataires doivent partir tant qu’il est encore temps »

Les fissures relevées sur la pente d’Ebama ont commencé à se dessiner depuis deux ans. Pourquoi demandez-vous aux habitants d’évacuer la zone seulement maintenant ? 
Le communiqué signé le 11 octobre dernier n’est qu’un rappel. Il y a eu une sensibilisation par le passé. Nous avons constaté que certains tardent à s’exécuter. Nous avons recensé les zones à risque dans toute la ville de Yaoundé et nous avons demandé aux populations qui habitent les flancs de colline, en contre-bas des rochers et les marécages de libérer ces zones, car ce sont des sites à haut risque. Ce communiqué vient rappeler aux uns et aux autres que l’Etat veille à la sécurité des personnes et de leurs biens. Nous souhaitons que ce communiqué soit le dernier et que les populations s’exécutent d’elles-mêmes. Ce message ne s’adresse pas seulement aux habitants d’Ebama mais aussi à ceux des autres sites à risque comme les habitations en contre-bas du rocher d’Akok-Ndoé, à la limite Yaoundé VI-Yaoundé VII. Là-bas, au fil du temps, la fissure s’agrandit. Je n’ose même pas imaginer que ce rocher, qui pèse des tonnes, lâche. Il est encore temps pour les riverains d’éviter une hécatombe. 

Quelles sont les dispositions prises sur le terrain pour permettre aux populations d’évacuer les lieux à temps ?
Nous tenons à féliciter celles qui sont en train de partir d’elles-mêmes. Ça signifie que le message passe. Mais, il y a des récalcitrants qui attendent la dernière minute ou encore une action répressive. Nous ne voulons pas arriver à ce niveau. Nous rappelons que notre mission c’est de préserver les vies humaines, d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. Les retardataires doivent partir tant qu’il est encore temps. Cependant, les instructions de la très haute hiérarchie relayée par le gouvernement sont claires et sans équivoque. Pas de tolérance ! Tout mettre en œuvre pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. La mise en œuvre de ces hautes instructions passe aussi par la prévention. Le besoin d’habitat ne doit pas être un chemin vers la mort. Ça ressemble à un suicide d&eacu...