Alhadji Mohamadou Abbo Ousmanou : un grand patriarche tire sa révérence

Alhadji Mohamadou Abbo Ousmanou affectueusement appelé par les siens « AMAO » a définitivement quitté la scène vendredi dernier, 13 octobre 2023, en Turquie, des suites de maladie. Et c’est dans le caveau familial logé au cimetière du Nord-Cifan qu'il a été inhumé hier dimanche, selon la tradition musulmane. Sa résidence située au quartier Hauts-plateaux a été prise d’assaut très tôt dès l’annonce de son décès vendredi dernier par une foule immense pour rendre un vibrant hommage à ce digne fils de l’Adamaoua. Entre pleurs et lamentations, c’est une atmosphère lourde de tristesse qui a envahi la ville de Ngaoundéré. Malgré la douleur, ces hommes et femmes de tous bords ont rendu grâce à Allah pour la vie de cet homme aux multiples casquettes. Parti pour une évacuation médicale en urgence, le corps sans vie du patriarche est arrivé hier à Ngaoundéré vers 11h. 
C’est à la grande mosquée du Lamidat de Ngaoundéré qu'a eu lieu la prière mortuaire, suivie de l’inhumation. « AMAO », le bâtisseur s'en va, laissant derrière lui une famille nucléaire et politique éplorée. « C’est très difficile pour nous d’accepter cette disparition car, cet homme a toujours joué un rôle dans notre vie » a confié Alhadji Mohamadou Awal, un proche du disparu encore sous le choc. 
Industriel camerounais, né en 1936, Alhadji Mohamadou Abbo Ousmanou a bâti sa fortune dans le commerce du bétail, le commerce général, l’agriculture, le transport, le tourisme et l’industrie. Aujourd’hui, ses faits d’armes ont fait de lui un modèle de réussite dans le milieu des affaires au Cameroun. Sur le plan local, il a su contribuer à la croissance économique avec son entreprise dénommée Société camerounaise de maïseries (Maiscam) dotée d’un capital de 3,9 milliards F. Cette usine agro-industrielle construite sur un domaine de 2 500 ha &a...