Présidentielle au Liberia : des alliances en attendant le second tour

George Weah, candidat à sa propre succession à la tête de la magistrature suprême au Liberia, a obtenu 43,8 % des voix lors de l’élection du 10 octobre dernier et son principal adversaire, Joseph Boakai, 43,4 %. Personne n’ayant obtenu au moins 50% des voix, un second tour s’impose dans quelques jours.  En attendant le second round, des alliances se forment. Joseph Boakaï a tendu la main aux petits partis, les appelant à former une grande coalition de l'opposition pour « sauver et redresser le Liberia ». Le président sortant est resté discret mais agit en coulisse. Il est en contact avec des personnalités influentes du Liberia capables de faire basculer la balance. Edward Appleton, arrivé troisième, pourrait peser de tout son poids électoral au deuxième tour. Mais inconnu du public, le chef du parti du Mouvement populaire aurait du mal à consolider son assise, estime l'écrivain Dounard Bondo. Une fois le vote de ce premier tour validé, le second tour aura lieu dans les 15 jours. La validation se fera incessamment.
George Weah, 57 ans, ancienne star internationale du football, est arrivé au pouvoir en 2017 lors du premier transfert de pouvoir démocratique dans ce pays d'Afrique de l'Ouest depuis la fin des deux guerres civiles qui s'y sont succédé entre 1989 et 2003. Il avait remporté l’élection grâce aux grands espoirs suscités par sa promesse de lutter contre la pauvreté et de favoriser le développement des infrastructures dans la plus ancienne République d'Afrique. Son objectif, avait-il déclaré en 2017, était de faire passer le Liberia du statut de pays à faible revenu à celui de pays à revenu intermédiaire. Au terme de son premier mandat, on lui reproche de n’avoir pas tenu ses principales promesse...