Bipindi-Grand Zambi : dans l’attente des concasseurs

Les travaux lancés en janvier ont déjà permis d’ouvrir la voie d’accès, d’avoir une base-vie provisoire et de recevoir les parties de cet engin qui va permettre de broyer la roche.

Officiellement, ce projet porte désormais le nom de projet de fer d’Akom II, une localité située à cheval entre les communes d’Akom II et de Bipindi, dans le département de l’Océan, région du Sud. Le gisement estimé à 150 millions de tonnes avec 30% de teneur en fer, sera exploité par la société G-Stones Ressources SA, qui a obtenu son titre minier en novembre 2022. Il est prévu, sur l’espace de 498 Km² dont 80 Km² bénéficiant d’une déclaration d’utilité publique (DUP), le développement d’un complexe sidérurgique pour la transformation locale du fer, la construction d’un pipeline et de plusieurs infrastructures de base au bénéfice des populations, le développement d’une unité de production de l’énergie pour le projet ; la poursuite des activités de recherche dans le périmètre du permis d’exploitation ; l’aménagement ou la construction des routes nécessaires aux projets et éventuellement, le développement d’un terminal minéralier et ses infrastructures connexes permettant la commercialisation des produits sur le marché international. 
Au 20 octobre 2023, on peut dire que les choses se mettent progressivement en place ici. La voie d’accès au site (7,5 km) a été ouverte et permet aux engins d’aller et venir, pour un développement plus poussé des infrastructures. Une base-vie provisoire, construite avec les planches issues des arbres abattus sur le site, permet d’accueillir environ 200 travailleurs au quotidien, permanents et saisonniers. Alors que certains s’activent à maintenir le cadre agréable, d’autres, civils et militaires, veillent de près sur les échantillons disposés sous forme de carottes, blocs et poudre de terre, sous une tente, dans des caissons classés en fonction des 12000 forages réalisés dans la roche pour vérifier la présence de fer. Selon les indications inscrites, les spécialistes ont parfois dû aller jusqu’à 140 mètres de profondeur pour confirmer l’existence du minerai. Mais à certains endroits de ce site, on marche littéralement sur du fer, car le minerai est déjà présent sur la surface du sol. Un stylo aimanté posé sur le sol et qui retient de la terre sèche ou humide l’atteste facilement. Et pour arriver à cet espace situé à 500m d’altitude, il faut grimper sur un bulldozer, sur une piste escarpée et impraticable du fait de la pluie. Après avoir marché sur du fer, on tombe alors sur un gisement de roche, mais la beauté des lieux fait hésiter les ingénieurs du site. En contrebas d’une colline en pleine forêt, l’on tombe, au bout d’une trentaine de minutes à pied, sur une petite chute. L’eau  a trouvé son chemin sur des pierres qu’elle lave sur son passage. « On peut, en plein cœur de la mine, créer un petit espace de recueillement où les travailleurs pourraient venir se reposer après des dures journées de boulot », lance l’un des responsables. Surtout de l’avis des natifs du coin, cette eau aurait des vertus thérapeutiques. « Ceux qui ont les problèmes de nerfs peuvent se laver la tête et la douleur disparaitra », confie l’un d’entre eux. Les visiteurs du jour ne sont d’ailleurs pas fait prier. D’autres ont rempli des bouteilles de ce liquide pour faire profiter à des proches, des vertus du fer…surtout qu’il y en a beaucoup par ici. « Après les analyse...

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