SDF : de grands défis à relever

Pas d’état de grâce pour Joshua Osih et la nouvelle équipe chargée par les délégués, lors du congrès du week-end dernier, de remettre le Social Democratic Front (SDF) à l’endroit. Le successeur de Ni John Fru Ndi et les autres membres du Comité exécutif national (NEC) héritent d’un parti politique encore secoué par des crises internes. Les éclats de voix et les scènes de violence observés le week-end dernier au Palais des sports de Yaoundé, où se tenaient les travaux, sont la preuve que la réconciliation reste un grand chantier. Il faut s’y attaquer de toute urgence à travers le dialogue, en allant vers les mécontents, en écoutant leurs plaintes et en essayant d’y apporter des réponses satisfaisantes. C’est important en effet pour le NEC de fermer les fissures maintenant pour éviter de prendre l’eau lors du nouveau cycle électoral qui débute en 2025. La présidentielle, les législatives et les municipales sont en effet attendues cette année-là. Mais difficile de faire un bon score si les mésententes persistent. 
Difficile de mettre également un terme au cycle de contreperformances subies depuis plusieurs consultations électorales, si le parti ne se lance pas à la reconquête des militants et sympathisants qui sont sortis des rangs. Il faut aussi trouver le moyen de séduire un électorat qui se rajeunit au fil des années. Les femmes doivent également occuper une place primordiale dans le cadre de ce déploiement qui doit s’étendre à l’ensemble du pays. D’autant plus que le Nord-Ouest et le Sud-Ouest où le SDF a souvent enregistré ses meilleurs scores sont encore en proie à l’insécurité, du fait des activités de groupes terroristes. Cette opération de séduction passe aussi par une animation plus intense de la vie du parti...