Produits de grande consommation : l’équation des prix

Dans sa démarche de lutte contre la vie chère, le ministre du Commerce (Mincommerce) a instruit les responsables de plusieurs secteurs d’activités au Cameroun de revoir les prix de leurs produits à la baisse. Il s’agit du pain, de la farine, des œufs, du poulet, du ciment. Le membre du gouvernement estimait que la conjoncture internationale était désormais plus favorable, loin des chocs subis ces derniers mois. Ces acteurs ont chacun à leur niveau essayé de suivre l’instruction ministérielle en ajustant les prix.

On a alors vu le président de l’Interprofession avicole du Cameroun écrire aux éleveurs de poulets de chair et de poules pondeuses pour leur demander d’harmoniser les prix des poulets et des œufs sur le marché national. Désormais donc, le prix d’un poulet de 1,8 à 2 kg à la sortie de la ferme d’élevage est de 2300 F ; et les œufs seront respectivement de 1900 F pour une alvéole de 30 œufs de petite taille, 2000 F pour les œufs de taille moyenne et 2100 F pour les gros œufs. Le groupement des industries meunières du Cameroun a emboîté le pas, tout comme les acteurs du fer à béton qui ont communiqué une nouvelle grille de prix.

Les derniers à réagir ont été les boulangers. « Après analyses et discussions en tenant compte des autres augmentations tels que les salaires, les taxes, les améliorants, les levures, les carburants qui entrent dans la fabrication du pain ; en tant que entreprises citoyennes, nous avons décidé de ramener le prix du pain de 150 F à 140 F », peut-on lire dans leur correspondance au Mincommerce. Non sans préciser qu’ils espèrent que « dorénavant, la fluctuation des prix des intrants sur le marché évoluera avec le prix du pain. » Sauf que le ministre n’a pas été d’accord avec cette décision du Syndicat patronal des boulangers du Cameroun. D’après lui, « cette réduction était bien en deçà de la baisse proportionnelle du prix de la farine, principal ingrédient dans la fabrication du pain ». Il y a aussi q...