Paul Biya : l’insubmersible
- Par Jean Francis
- 06 nov. 2023 12:56
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41 ans après son accession à la magistrature suprême, le président de la République est resté constant, tant dans son discours que pour son engagement pour le développement du pays.
Le président de la République entame ce jour, sa 41e année de magistère à la tête de l’Etat du Cameroun. Au-delà de ses obligations quotidiennes, Paul Biya a, ces dernières semaines, multiplié les échanges avec de nombreuses personnalités étrangères, pour discuter de nombreux sujets. Au rang de celles-ci, le Premier ministre de la République de Corée du sud, Han Duck-soo, qui, pour l’un de ses rares voyages sur le continent, a choisi le Cameroun. Sans doute parce que le pays reste attrayant. L’un des visiteurs du président, l’ambassadeur de France pour ne pas le nommer, se déclarait du reste impressionné, il y a quelques jours au sortir d’une audience au Palais de l’Unité, par la lucidité qui le caractérise à la fois sur des sujets d’intérêt bilatéral, ou alors lorsqu’il est question de discuter de l’actualité internationale, dans un monde actuellement secoué par de nombreuses crises. On l’aura ainsi compris, le président de la République n’a pas changé. Comme ce fameux « Je n’ai pas changé », lancé à ses camarades du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), du haut de la tribune du 3e Congrès extraordinaire de ce parti en juillet 2006, pour leur rappeler qu’il restait constant dans son discours et même la vision qu’il a du développement du Cameroun.
Ceux qui auraient pu en douter ont eu la preuve lors de ses dernières sorties sur la scène internationale. D’abord à Washington en décembre 2022, lorsqu’il lui a été donné de parler de l’apport de la finance internationale dans le développement de l’Afrique. Des préoccupations reprises quelques mois plus tard à Paris lors d’un sommet consacré à cette problématique. Le chef de l’Etat camerounais a remis ça à Saint-Pétersbourg en Russie en juillet 2023 au cours du 2e Sommet Russie-Afrique. Ici, sans préparation aucune, alors que chacun de ses pairs était arrivé avec un discours soigneusement préparé, Paul Biya a, dans le créneau horaire réparti, donné sa vision de la situation internationale et surtout de la relation entre la Russie et l’Afrique, dans un contexte où ce pays était pratiquement mis au ban de la société par la communauté internationale, en raison de la guerre contre l’Ukraine.
Il faut dire que ces trois dernières sorties officielles du président de la République aux Etats-Unis d’Amérique, en France et en Russie, n’ont surpris que ceux qui ont très vite oublié qu’en 1986, lors d’un déplacement en Allemagne, il avait pris le soin de déclarer que « le Cameroun n’est la chasse gardée de personne, ni d’aucune grande puissance ». C’était quatre ans seulement après son accession à la magistrature suprême. Depuis lors, le Cameroun, sous sa sage direction a connu une diversification de ses partenaires sur le plan international. Aujourd’hui, des pays comme la Corée du...
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