RDC : la Monusco s’en va

Dans un communiqué publié mercredi, la Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a annoncé avoir signé avec le gouvernement un plan de retrait. Le document été paraphé côté congolais par Christophe Litundula, vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, et côté onusien par Bintou Keita, représentante du secrétaire général des Nations unies. L’annonce de la force onusienne ne donne pas de détail sur le chronogramme, mais indique que l’accord avec Kinshasa  porte sur un « retrait accéléré, progressif, ordonné et responsable ». Celui-ci se fera en trois phases avec en bonne place le retrait des forces, le transfert de responsabilité et de charges. Il est prévu que ce plan de désengagement soit évalué trimestriellement par un mécanisme en évitant un vide sécuritaire.
Présente dans le pays depuis 1999 et forte d’environ 14 000 Casques bleus, la Monusco est depuis quelque temps l’objet des critiques les plus virulentes aussi bien des autorités que des populations. Lors de sa prise de parole le 21 septembre dernier à la tribune de la 78e Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU), le président Félix Tshisekedi a ouvertement demandé le départ de cette force de son pays. « Les missions de la paix déployées depuis 25 ans n’ont pas réussi à faire face aux conflits et rébellions armées. Il est temps pour notre pays de prendre pleinement son destin en main et de devenir le principal acteur de sa propre stabili...