Mali : la bataille de l’intégrité territoriale

Kidal est rentrée depuis quelques jours au sein de la mère-patrie. Passée sous le contrôle des rebelles en 2012, cette ville située à 1 500 km au nord de Bamako a été reconquise grâce à une offensive lancée depuis la capitale par les autorités maliennes. Réputé avare en matière de déclarations publiques, le colonel Assimi Goïta, président de la Transition malienne, a lui-même fait l’annonce sur X (ex-Twitter) de cet événement qui augure des lendemains meilleurs dans cette bataille de reconquête du nord. « Aujourd’hui, nos forces armées et de sécurité se sont emparées de Kidal. Notre mission n’est pas achevée. Je rappelle qu’elle consiste à recouvrer et à sécuriser l’intégrité du territoire, sans exclusive aucune, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité », a-t-il écrit.
Pour les autorités maliennes, Kidal, localité présentée comme étant insoumise est stratégique d’autant plus qu’elle a toujours été le fief de toutes les rebellions touarègues du Nord du Mali. Elle ne constitue qu’une étape parmi tant d’autres dans cette reconquête de la partie septentrionale. Loin d’être une sinécure, sa prise s’est faite au prix de nombreux sacrifices concédés par les Forces armés maliennes (FAMA). Parti le 12 octobre dernier de Gao pour Kidal, le convoi a dû passer un mois et demi en route pour franchir cette première étape. Soutenues par leurs supplétifs russes de Wagner, les forces de défense et de sécurité malienne ont fait preuve d’une parfaite maîtrise du terrain et d’une supériorité en armement devant des troupes de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) qui ont fini par abdiquer en repliant vers Aguelhok.
L’armée malienne a démontré...