MDR : du rififi dans les rangs

Le Mouvement démocratique pour la défense de la République (Mdr) est-il en train de rentrer dans la tourmente qui caractérise certaines formations politiques au Cameroun en ce moment ? Tout porte à le croire, à la faveur des derniers événements que vit le parti politique laissé par Dakolé Daïssala, décédé le 9 août 2022 à Yaoundé. On se rappelle en effet que quelques mois après les obsèques de l’ancien ministre d’Etat et ancien sénateur, les rênes du parti étaient depuis lors tenues par Me Paulin Djorwe, désigné président de transition. Tête de liste aux sénatoriales du 12 mars 2023 pour le compte de cette formation politique dans la région de l’Extrême-Nord, il est battu par le Rdpc. Mais le 31 mars 2023, usant des prérogatives que lui confère la Constitution, le président de la République en fait l’un des 30 sénateurs nommés. Puis l’avocat de formation se lance dans un mouvement de restructuration avec la désignation de responsables de base du parti, dans la perspective de la tenue d’une Convention nationale qui est programmée pour le mois de janvier 2024. On en était encore là jusqu’à ce 17 décembre 2023 lorsque se tient dans un hôtel de Yaoundé, une « Convention nationale extraordinaire du Mouvement démocratique pour la défense de la République (Mdr) ». A l’issue de cette rencontre qui a reçu l’autorisation du sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé 4, Daïssala Tigana Tassi, est « désigné par acclamation, président national du Mouvement démocratique pour la défense de la République ».
« Il fallait mettre fin à la vacance observée depuis la mort du président fondateur du parti et clarifier les choses pour nos militants et le public », déclare-t-il à CT. « Nous avons fait les choses dans la légalité ». Sur le congrès du 3 décembre 2022 à Maroua, qui avait porté à la tête un bureau de quatre membres, avec pour président de transition, Me Paulin Djorwe, et dont les travaux s’étaient tenus e...