Yaoundé : reprise somnolente

Dans les rues et autres espaces commerciaux, la fatigue du lendemain de Noël était bien visible hier. Et dans les administrations, seuls les services stratégiques ont répondu à l’appel.

Rues quasi désertes, circulation fluide ce mardi 26 décembre 2023, 9h. Les taxis sont vides et les conducteurs ont la mine serrée. « Il n’y a pas de clients. Je viens de porter un passager du carrefour Olezoa au quartier Omnisports. J’ai roulé sans trouver une personne qui prenait la même ligne », relève Landry O, 55 ans, chauffeur de taxi.    
Même ambiance dans les administrations. La reprise est timide. Seuls les services qui assurent une liaison permanente avec les usagers ont vu leurs personnels arriver très tôt, en même temps que les agents d’entretien. Au ministère du Travail et de la Sécurité sociale par exemple, Bertrand Bougha, chef de la cellule de communication, est en train de préparer avec son équipe, la conférence annuelle des responsables des services centraux et déconcentrés qui se tiendra du 03 au 04 janvier 2024. Impossible donc de se reposer, il faut être à l’ouvrage. « Pour nous, c’est une reprise normale puisque nous avons des activités planifiées. Chacun sait ce qu’il a à faire », précise-t-il. 
Même son de cloche au ministère des Finances. Abdoul Aziz Abdoulaye, chef de la cellule des relations publiques est à pied d’œuvre avec ses collaborateurs. Des sacs cadeaux sont chargés d’étrennes de fin d’année. La distribution doit se faire auprès des membres du gouvernement, des membres du corps diplomatique, des partenaires au développement, des parlementaires et des autres corps constitués. « La fin d’année est souvent compliquée chez nous. On vient de réceptionner les agendas et les cadeaux que nous devons distribuer avant la fin de la semaine. Par ailleurs, il y a un dossier tout aussi urgent, l’activité phare du département qui est le lancement du budget que nous prépa...

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