Enseignement de l’Histoire du Cameroun : le plaidoyer des spécialistes

La rédaction d’un document fédérateur qui enseigne l’Histoire authentique du Cameroun, et l’application de nouveaux curricula dans le système éducatif. Voilà ce que veulent les historiens camerounais. Pour eux, il est question que chaque Camerounais s’approprie son histoire et que prennent fin les crises identitaires diffusées à travers les discours de haine. Ce plaidoyer a été présenté jeudi dernier à Yaoundé au cours de la conférence publique sur les enjeux d’une encyclopédie sur l’Histoire générale du Cameroun, organisée par la représentation camerounaise de l’ONG baptisée Centre international pour la promotion de la Création (Cipcre-Cameroun). 
Selon les données relevées par la Société camerounaise d’Histoire, seulement 2% de l’Histoire du Cameroun est enseignée dans l’ensemble des programmes scolaires. Bien plus, les Camerounais ne maîtrisent pas leur histoire. D’où la montée fulgurante de certains discours haineux. Et pourtant, « 88% de personnes ont affirmé être attachées au vivre ensemble malgré la diversité que nous avons sur le plan ethnique, linguistique et même culturel et d’autres défis rencontrés comme la mauvaise gouvernance, la mauvaise connaissance de l’histoire du Cameroun », a relevé Florentine Nekdem Fandio, coordonnatrice nationale du Service civil pour la paix (SCP- Cameroun). D’où l’importance d’interpeller le gouvernement. « Il est nécessaire que cette histoire soit revalorisée dans le taux d’enseignement au Cameroun et qu’elle soit diffusée. Nous avons besoin d’une réforme institutionnelle, nous avons besoin que l’Etat et les institutions de tutelle nous accompagnent &raq...