Sensibilisation, remise de dons, négociations, formation, etc : à chacun sa recette

Le Conseil des imams et dignitaires musulmans du Cameroun (Cidimuc) a organisé une prière vendredi 12 janvier dernier pour la préservation de la paix dans le pays. Cette organisation à vocation religieuse s’inscrit dans une tradition observée depuis plusieurs années au sein de la société civile, dans un contexte marqué par une multiplication des zones de conflit et des atteintes à la sécurité des citoyens. Notamment, la guerre contre la secte terroriste Boko Haram et la situation d’instabilité dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. La prière, comme avec le Cidimuc, est l’un des moyens souvent utilisés pour attirer l’attention du grand public. L’Association camerounaise pour le dialogue interreligieux (Acadir) organise des activités similaires. L’objectif ici est de se servir de la foi pour inciter les fidèles des différentes religions membres de ces regroupements à poser des actes qui vont dans le sens de la préservation de la paix et du vivre-ensemble.
C’est aussi le but visé par les associations laïques. Ici, la sensibilisation est l’outil le plus utilisé. Elle se décline en des actions telles que des causeries éducatives à destination des jeunes, à l’instar de ce que fait le Collectif des jeunes patriotes avec Paul Biya (Japabi). On enregistre également des séminaires de formation des ambassadeurs de la paix comme ceux organisés par l’Association des jeunes réunis pour le développement du Mayo-Tsanaga, dans la région de l’Extrême-Nord. Dans le même registre, on note des campagnes de sensibilisation par voie de presse ou des médias sociaux dans lesquelles s’illustre par exemple Local Youth Corner Cameroon. A ces différentes actions, l’on peut ajouter des marches pour la paix devenues régulières dans plusieurs villes du Cameroun. Ce sont souvent aussi des occasions de dire « Non ! » au discours de haine et a...