Présidentielle aux Comores : Azali Assoumani réélu

Ancien colonel de l’armée, 65 ans, Azali Assoumani rempile pour un troisième mandat aux Comores, un archipel de l’Océan indien. Mardi dernier, il a été déclaré vainqueur de l'élection présidentielle à l'issue du premier tour. Son premier contact avec la magistrature suprême remonte à 1999. Il était alors chef d'état-major de l'armée et il arrivait ainsi au pouvoir par un coup d'Etat. A l’époque, il expliquait qu’il voulait éviter une guerre civile dans le pays où s’élevaient des velléités séparatistes provenant d’une des îles. 
Le nouvel homme fort se présente à la présidentielle de 2002. Il est élu. Lors de celle de 2006, la Constitution qui établit une présidente tournante entre les natifs des trois îles de l’archipel le met hors course. Il se reconvertit agriculteur, mais garde un œil sur la présidence de la République. En 2016, il revient. Le revoici, en 2024 pour un mandat qui va durer cinq ans. Ces résultats provisoires doivent être validés par la Cour suprême, la plus haute juridiction du pays. 
L’opposition dénonce des fraudes, mais les observateurs de l'Union africaine ont décrit un scrutin qui s'est déroulé « dans la paix et la tranquillité ». « Mes concurrents doivent suivre les voies légales, il faut qu'ils soient fair-play », a déclaré le nouvel élu depuis le siège de sa mouvance politique dans la capitale Moroni, après l'annonce de sa victoire. Azali  Assoumani se disait « confiant ». Rejetant toute accusation de fraude, il avait...