Pratique du bilinguisme : plus qu’un slogan…une réalité

Ils sont de plus en plus nombreux à comprendre la nécessité de maîtriser les deux langues officielles du pays, soit pour des raisons professionnelles ou pour d’autres motifs.

La sortie des cuvées 2018 à 2023 du Centre linguistique pilote de Yaoundé le 19 janvier 2024 a montré à suffisance, l’intérêt de plus en plus croissant des Camerounais pour la pratique du bilinguisme. Cette politique publique, inscrite dans la loi fondamentale, et qui a fait l’objet d’une loi promulguée le 24 décembre 2019, tend de plus en plus à rentrer dans les habitudes quotidiennes. Elles sont aujourd’hui, de plus en plus nombreuses, les institutions officielles au sein desquelles l’anglais et le français ont été intégrés dans les usages. Comment saurait-il en être autrement. La loi mentionnée plus haut soulignant que les deux langues officielles deviennent de façon obligatoire, les langues de travail. Tout y passe désormais : actes officiels publiés dans les deux langues et même rendus public de la même façon ; effort constant des responsables publics de s’exprimer en utilisant à la fois le français et l’anglais… Le Programme de formation linguistique bilingue mis sur pied par un décret du président de la République du 3 août 1990 y a beaucoup contribué. Que ce soit à travers son Centre linguistique pilote de Yaoundé ou de ses autres installations à travers le territoire national. On y trouve indifféremment des fonctionnaires, des cadres d’entreprises, des étudiants et des élèves qui y viennent pour se perfectionner. L’offre de formation est allée de pair avec la demande. Des privés s’y sont également lancés depuis de nombreuses années. Avec la même ambition : permettre aux uns et aux autres d’être mieux outillés dans ce qui peut apparaître comme leur deuxième langue. Le phénomène aujourd’hui est plus poussé dans l’enseignement, avec l’option de plus en plus prisée par les parents, de former leur progéniture dans des écoles bilingues. Ceci dès la maternelle.
Quant aux motivations, elles sont nombreuses également. Mais tiennent essentiellement à deux principales raisons : professionnelles et académiques. On a donc ces fonctionnaires et autres responsables de structures publiques ou privées qui ont besoin d’être au parfum des différents dossiers à traiter. Pour les élèves et étudiants, les programmes scolaires, académiques et même les perspectives de poursuivre les études hors du Cameroun l’imposent parfois. Si dans l’administration publique et ses démembrements, et malgr&e...

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