« De brillantes qualifications bien méritées »

Narcisse Tinkeu Nguimgou, entraîneur de football, enseignant-chercheur.

Que retenez-vous des quarts de finale qui se sont achevés samedi dernier ?
Au terme des 1/4 de finale, je retiens les brillantes qualifications méritées du Nigeria, de la RDC, de la Côte d'Ivoire et de l'Afrique du Sud. De manière plus spécifique, on peut mettre en exergue plusieurs points essentiels :  premièrement, que la victoire finale du Cameroun à la CAN au Gabon en 2017 n'était pas un hasard. Hugo Broos est un As de l'entraînement. Deuxièmement, certains entraîneurs occidentaux que nous faisons venir en Afrique sont moins que certains enfants du pays : Emerse Fae entre par la grande porte dans l'histoire des techniciens du football ivoirien. Troisièmement, la force du mental est l'une des meilleures clés de réussite dans le sport de haut niveau, la preuve par deux avec la Côte d'Ivoire. Quatrièmement, il est impossible de gagner une compétition sans un gardien qui est prêt les jours dits, les gardiens de la Côte d'Ivoire et de l'Afrique du Sud. Cinquièmement, je retiens que le gardien de l'Afrique du Sud Ronwen Williams a battu un record, peut être un record Guinness en arrêtant 4 tirs au but dans une grande compétition internationale CAF - FIFA. Enfin, je retiens que le coaching de match, dans les grandes rencontres de football, notamment lorsqu'on est dos au mur, est la marque des grands ou futurs grands entraîneurs.  Un clin d'œil à Hugo Broos et Emerse Fae pour la qualité de leur coaching de match.

Une fois de plus, la Côte d’Ivoire se qualifie sur le fil pour les demi-finales. Une autre victoire à mettre sur le mental ?
Je l'ai dit depuis le début de la compétition, cette Coupe d'Afrique se caractérise par deux choses : le travail et le mental. Et l'exemple le plus patent c'est effectivement la Côte d'Ivoire. Avec l'arrivée de Emerse Fae à la tête de la sélection, ce coach qui était jusque-là inconnu dans les grandes compétitions internationales africaines, a su fédérer un groupe de joueurs, qui était certes de bons joueurs, mais ce n'était pas une équipe. Là, on s'aperçoit que l'équipe vit, que la cohésion d'équipe est là, que l'engagement et la confiance en soi sont la base de son travail. Mettre Franck Kessié sur le banc de touche, sortir le grand capitaine Aurier à la mi-temps du match contre le Mali, être mené au score, rédui...

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