Cinéma : Rosine Mbakam crève l’écran
- Par Yannick ZANGA
- 06 févr. 2024 11:55
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Sortis depuis le 31 janvier dernier, « Mambar Pierrette » et « Les prières de Delphine » de la réalisatrice camerounaise, reçoivent un bel accueil de la critique.
« Une cinéaste originale, d’une sensibilité exceptionnelle. L’une des plus grandes documentaristes actuellement en activité », dixit le magazine américain The New Yorker. Ces derniers jours, il n’y a pas que la publication américaine qui s’est intéressé à Rosine Mbakam. La réalisatrice camerounaise est à l’honneur dans la presse française et belge avec la sortie en salle le 31 janvier 2024 de son dernier film « Mambar Pierrette ». En France, le même jour sortait également « Les prières de Delphine » toujours réalisé par ses soins.
Deux sorties simultanées bien accueillies par la critique. « Mambar Pierrette » et « Les prières de Delphine » ont en commun la résilience féminine. Deux femmes, deux mères, deux Superwomen, repliées sur elles et faisant face aux défis de la survie dans la jungle moderne. Des deux productions, « Mambar Pierrette » était très attendue après sa dernière projection au cours de la Quinzaine des cinéastes en marge du dernier festival de Cannes. Le film de 93 minutes met en lumière Mambar Pierrette, couturière, mère célibataire de trois enfants avec compagnon aux abonnés absents dans une ville de Douala où elle est confrontée à l’acharnement du mauvais sort à la veille de la rentrée scolaire. Victime d’une agression, elle perdra toutes ses économies en pleine saison des pluies. Une période durant laquelle la capitale économique camerounaise est sujette à des inondations. Des larmes du ciel ayant décimé les fournitures scolaires de sa progéniture et qui menacent chaque jour son atelier de couture, son unique bouée de sauvetage.
Contrairement à « Mambar Pierrette » tourné dans plusieurs quartiers de la ville de Douala (New Bell, Pk 5, Village) en 2023, « Les prières de Delphine » a pour cadre Bruxelles en 2021. Du décor unique de sa chambre ou de ce qui y tient lieu, l’héroïne principale fait le récit de sa vie au sein de laquelle se mêlent drame, colère, courage, amertume, lucidité, revanche et espoir. Du dialogue de 90 minutes entre Rosine Mbakam et son sujet, il ressort une enfance sacrifiée, la démission parentale, la grossesse résultant d’un viol à 13 ans, la répudiation familiale, la...
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