La cérémonie très courue était organisée au palais des Sports situé au lieu-dit Ouaga 2000. Alain Gomis devient le deuxième réalisateur de l’histoire du FESPACO à signer l’exploit du doublé, après le Malien Souleymane Cissé, vainqueur en 1979 et 1983. Il faut dire que les cinéphiles de la capitale burkinabè ont misé sur le bon cheval, ou plutôt sur le bon étalon. Devant le Ciné Burkina ou l’Institut français de Ouagadougou, les deux salles qui ont accueilli les projections de « Félicité », les files d’attente se font interminables. Tous veulent rentrer dans l’intimité de cette femme sombre, qui croule sous le poids d’une souffrance qu’elle peine à voiler. Et pourtant, elle se relève encore plus forte, après chaque coup assené par la vie. Le film, en lingala dans le texte, est un portrait sensible d’une mère incarnée avec à la fois tendresse et détresse par l’actrice Véro Tshanda Béya, élevant seule un ado rebelle et handicapé. La nuit, elle se transforme en diva insoumise et revêche d’un cabaret mal famé de Kinshasa en République démocratique du Congo, que rien ni personne n’empêche de chanter. La musique pour s’évader un bref instant. La musique pour survivre. Cette femme coriace en apparence et en réalité au coeur si fondant a ému le public de Ouagadougou, mais surtout le jury des longs-métrages présidé par le réalisateur marocain Nour-Eddine Saïl. « Nous avons été touchés par au moins trois choses : la puissance du scénario, la qualité technique et la réalisation », a-t-il reconnu.
Coïncidence ou pas, la femme envoûte les gran...
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