Ils sont nombreux, les parents qui ne se reconnaissent plus dans les mentalités et les comportements déviants de nombreux jeunes aujourd’hui. Tant ces derniers affichent des attitudes dénaturées et une manière de se conduire immorale. Ils ou elles se livrent, entre autres, à la débauche, au dévergondage, à l’alcoolisme et à la perversion. Sans vergogne. Effrontément. Imprudemment. Juste quelques clichés pour s’en convaincre. Dans nos grandes villes en effet, des groupes de jeunes ont leurs habitudes dans des bars, des snacks, des boîtes de nuit et autres lieux de plaisir où ils mettent en œuvre sans retenue la philosophie d’Épicure. À l’aube et aux aurores, on les retrouve attablés, enivrés par des boissons alcoolisées consommées sans modération jusqu’au lever du jour. Des dizaines de bouteilles d’alcool vides et d’autres en cours de consommation sur des tables et au sol témoignent d’une longue nuit bien arrosée. Et c’est avec la gueule de bois que ces noctambules retrouvent plus tard leurs domiciles.
Suffisant donc pour que, dans son message à la jeunesse, le 10 février dernier, à la veille de la célébration de la 58e édition de la Fête de la jeunesse, le chef de l’État, Paul Biya, se montre pour le moins indigné. « Nous sommes tous aujourd’hui témoins de la détérioration progressive des valeurs dans notre société et, malheureusement, aussi parmi les jeunes », a-t-il déclaré. Collant des mots justes aux maux que nous décrions, Paul Biya a cité notamment la dépravation des mœurs, les comportements inciviques et déviants, la violence, l’indiscipline, la consommation d’alcool et des stupéfiants, l’intolérance « qui progressent dans notre société ». Le milieu scolaire n’y échappe pas, ajoute l’orateur, qui désigne également les réseaux sociaux « qui sont désormais le terrain d’expression favori des jeunes », mais qui « sont dévoyés et deviennent le théâtre de toutes sortes d’extrémismes ».
Dans ces conditions, que peut-on attendre de ces jeunes aux comportements déviants ? Pas grand-chose, serait-on tenté de répondre. Et pourtant, il va bien falloir que cette partie de la population apporte sa contribution à l’effort de construction nationale et se prépare à prendre la relève de leurs aînés dans la conduite des affaires de la cité. Car en dépit d’une conjoncture diff...
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