CAN TotalEnergies 2023 : une édition de grand cru

Le coup de sifflet final de la CAN TotalEnergies 2023 a retenti au Stade olympique Alassane Ouattara d’Ebimpe le 11 février dernier sur la victoire de la Côte d’Ivoire face au Nigeria en finale 1-2. Le pays organisateur de cette 34e édition a conclu de la plus belle des manières un mois de compétition lancé le 13 janvier dernier en succédant au Sénégal au palmarès. Pour de nombreux observateurs, cette édition est l’une des meilleures du fait du niveau élevé de jeu, du spectacle et des émotions vécues au terme de scenarii parfois incroyables.
Au moment du bilan, les Ivoiriens cochent toutes les cases avec une réussite sportive accentuée par leur parcours de miraculés dans ce tournoi où ils ne faisaient pas forcément partie des favoris. Sur le plan organisationnel, la satisfaction est également au rendez-vous avec un tournoi qui a globalement répondu aux attentes en termes d’infrastructures sportives et routières. Mais aussi en ce qui concerne l’accueil des délégations, conformément au slogan de cette édition baptisée « la CAN de l’hospitalité ». L’engouement autant dans les gradins qu’à travers le monde avec près de deux milliards de téléspectateurs au rendez-vous en est l’illustration. La mobilisation inédite des médias venus du monde entier a été également un aspect positif. Le point noir majeur reste la gestion de la billetterie et ces dysfonctionnements qui ont failli gâcher la fête.
Cette CAN 2023 restera aussi dans les mémoires car elle est celle de l’établissement d’un nouvel ordre africain dans le football. Exit les favoris et les grosses pointures qui se prévalent encore des succès passés largement dépassés. Et bienvenue à des équipes autrefois traitées avec condescendance et qui ont vu le fruit d’un travail acharné salué au cours de ce tournoi. Dans ce sens, le Cap Vert, la Mauritanie, l’Angola ou l’Afrique du Sud en sont la preuve. Pour les traditionnels favoris comme le Cameroun, le Sénégal, le Maroc, il va falloir se remettre en question. Comme l’a si justement déclaré Sébastien Desabre, sélectionneur de la RDC, ce n’était pas « la CAN des surprises mais celle du travail ».
On a donc eu des matchs spectaculaires avec 119 buts inscrits en 52 rencontres ...