Economie sociale : un bon filon

Ce secteur évoqué par le chef de l’Etat dans son message à la jeunesse, le 10 février dernier, est une importante niche de création d’emplois et d’opportunités à saisir.

Le terme peut sembler un peu flou dans l’esprit de certains : « Economie sociale ». Pourtant, le Cameroun est l’un des pays les plus avancés dans ce domaine. Ce secteur est constitué principalement des coopératives et des groupes d’initiative commune. Ce sont donc des acteurs d’une filière donnée qui, ne pesant pas bien lourds individuellement, décident de se mettre ensemble pour avoir plus de ressources et se lancer dans de nouveaux investissements, avec l’appui de formateurs et experts. C’est une voie qui permet aussi de sortir de l’informel et de mieux valoriser l’expertise et la production locales. L’économie sociale se déploie donc au quotidien sous nos yeux. Il s’agit d’une niche importante de création d’emplois et de richesses dont le potentiel peut être mieux valorisé. Et dans un environnement où le chômage des jeunes reste une équation à résoudre pour les pouvoirs publics, ce domaine gagnerait à être davantage investi et la communication autour des opportunités dont il regorge plus accentuée. 
Ceci, d’autant plus que le cadre institutionnel, législatif et règlementaire du Cameroun est l’un des plus avancés. Le pays dispose, depuis 2004, d’un département ministériel essentiellement consacré à cette question, avec la création du ministère des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa). Depuis 2019, une loi-cadre régit le secteur. Elle a été suivie par la signature par le Premier ministre, chef du gouvernement en 2020, d’un décret portant structuration et fonctionnement du réseautage des unités de l’économie sociale, en application de la loi sus-évoquée. Le décret précise les types de réseaux à mettre en place, leur organisation et fonctionnement. Ces organisations sont progressivement mises sur pied avec l’appui des partenaires du Minpmeesa. Pour ce qui est de l’arrêté du Premier ministre du 23 mai 2022, il fixe les modalités d’enregistrement et de tenue du Registre général des unités de l’économie sociale au Cameroun. Conscients des enjeux, des pays comme le Canada et le Brésil mettent l&rsquo...

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