Pr. Joseph Owona : la reconnaissance de la Nation

L’hymne aux morts résonne au milieu d’une assemblée attristée, au moment où la dépouille du Pr. Joseph Owona arrive sur le lieu des cérémonies. L’ultime marque de reconnaissance pour services rendus à la Nation, ce sont les obsèques officielles décidées par le chef de l’Etat pour saluer sa mémoire. L’ancien ministre, membre du Conseil constitutionnel et professeur émérite des universités a par ailleurs été élevé, à titre posthume, à la dignité de grand cordon de l’Ordre national du mérite camerounais par le ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, représentant du chef de l’Etat. Le tout devant un public bigarré venu partager la peine de la famille éplorée. Samedi 17 février dernier, membres du gouvernement, universitaires, autorités administratives, politiques et traditionnelles, amis et connaissances ont effectué le déplacement d’Akom Bikoé, dans l’arrondissement de Mvengue, pour s’incliner une dernière fois devant le baobab désormais allongé pour l’éternité.
Depuis son décès le 6 janvier dernier à Bordeaux en France, des suites de maladie, les témoignages qui se multiplient font l’éloge d’un haut commis de l’Etat intègre, un constitutionnaliste qui avait le droit chevillé au corps, un enseignant et encadreur proche de ses étudiants. Ce sont ces qualités que le président de la République a saluées dans sa lettre de condoléances à la famille lue pour la circonstance par le préfet de l’Océan, Nouhou Bello. « J’avais pour le Pr. Joseph Owona de l’estime. Et comme vous le savez, il avait su bénéficier da ma confiance. Brillant étudiant boursier en France, pionnier dans l’enseignement du droit constitutionnel, sa discipline de référence, premier agrégé camerounais de droit public, universitaire renommé, Joseph Owona a réalisé un parcours académique et professionnel remarquable (…) Sa grande compétence fut mise à contribution lors du contentieux qui opposa le Cameroun et le Nigeria au sujet de la péninsule de Bakassi », écrit Paul Biya.
Lors de la messe pontificale, M...