Production agricole : on mise sur la recherche

Le plus que peut apporter la recherche dans la lutte contre l’insécurité alimentaire au Cameroun a été mis en perspective mardi dernier lors des séances de travail entre les ministres en charge de l’agriculture et de l’élevage et le Directeur général de l’International Institute of Tropical Agriculture (IITA), Simeon K. Ehui, en séjour au Cameroun. Pour le Directeur général, « les enjeux liés à l’insécurité alimentaire sont énormes, malgré le potentiel que nous avons. L’Afrique dépense 43 milliards de dollars par an pour importer de la nourriture. Nous sommes venus en mission avec la Banque mondiale pour voir le financement qu’elle peut apporter et l’appui technique que nous pouvons fournir ». 
Avec le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), l’IITA va pousser la réflexion sur les solutions à apporter aux attaques de plantes (chenille légionnaire, pourriture des racines de manioc dans le sol). « Aujourd’hui nous faisons face aux attaques sur l’hévéa. L’autre ennemi est le changement climatique. La meilleure façon de le contrer est d’avoir des semences améliorées à court cycle et d’assurer une bonne gestion des ressources naturelles dont l’eau. Le plan de développement de la semence est très important pour obtenir des semences de qualité. Des bailleurs de fonds ont mis à disposition 28 milliards de F pour subventionner les semences à au moins 30%. L’année dernière, nous avons utilisé 11 milliards de F », a affirmé le ministre Gabriel Mbaïrobé. Le Minader pense également à développer la filière manioc via la mise en place de petites unités de manioc dotées de 60% de matériel fabriqué localement. « Sur ce point, les techniques de l’IITA ont fait leurs preuves au Nigeria et dans d’autres pays », a ajouté Gabriel Mbaïrobé.
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