Lutte contre le désordre urbain : sur les pas des agents de parking

Difficile de circuler à Yaoundé sans rencontrer un ou plusieurs agents de parking. Ces hommes et femmes vêtus de bleu et orange font partie du décor de la ville depuis une bonne quinzaine d’années. Leurs missions : gérer les espaces de stationnement et percevoir les frais dédiés. Et lundi 11 mars dernier, Kevin Nyatchoua, 34 ans est à son en poste au lieu-dit Montée Abbia. Depuis sept mois, il gère le stationnement des vehicules de cette zone. C’est à 7h30 qu’il démarre sa journée de travail. Et ceci après avoir signé la fiche de présence au siège de la structure « Scope » qui travaille en partenariat avec la Communauté urbaine de Yaoundé, leur employeur. Au quotidien, il doit s’assurer que les clients garent leurs véhicules en respectant les places de parkings. « Le lieu où je travaille est assez animé le samedi avec le marché aux fleurs. En face, il y a plusieurs bureaux. En plus, la route est étroite. C’est pourquoi il faut toujours veiller à ce que les véhicules garent dans les parkings tracés et chaque usager paye 100F contre un ticket pour 1h », explique Kevin Nyatchoua. Il lui est demandé de verser 7.000 F chaque jour dans les caisses de l’entreprise. « Je travaille de 7h30 à 16h. Entre ces heure -là, je dois absolument avoir 7. 000 F. Si ce n’est pas le cas, je donne ce que j’ai collecté, mais au courant de la semaine, je dois absolument combler le manque qu’il y a eu », fait-il savoir. 
À Melen, précisément sur le tronçon Polytechnique-CHU, Ambroise T., un autre agent de parking est en poste. Comme la plupart de ses collègues, il doit déposer une certaine somme d’argent dans les caisses de son employeur en fonction de la fréquentation de sa zone. La zone n’étant pas assez fréquentée, il doit déposer une recette quotidienne de 5000F. la profession requiert une grande capacité d'organisation, de communication et de gestion du stress. Car l'agent de parking est souvent amené à gérer des situations conflictuelles, des problèmes de circulation ou des incidents divers. « Lorsque des personnes qui apprennent à conduire ont de la peine à se garer, nous leur proposons notre aide et généralement ça se passe toujours bien », ajoute Ambroise T. Malheureusement, ils sont souvent méprisés par certains usagers. « Il y a des personnes qui utilisent les parkings et ne veulent pas payer. Lorsqu’on les aborde, c’est avec un air de mépris qu’ils nous répondent. Malgré ça, nous sommes obligés de veiller à la sécurité de leurs véhicules car si quelque chose se perd, nous serons responsables », déplore-t-il. En face, d’autres usagers les accusent d’empocher de l’argent sans remettre automatiquement le ticket. À ce sujet, tous ne reconnaissent pas ce reproche. « Nous pouvons avoir de temps en temps des personnes avec lesquelles nous nous sommes familiarisés, qui de temps en temps nous dé...