« Transition politique » : le Cameroun n’est pas concerné

« Une transition au Cameroun, pourquoi faire ? N’est-ce pas là, un débat sans objet ? » Ce questionnement de Cavaye Yeguié Djibril est intervenu hier vers la fin de son allocution de clôture de la première session ordinaire de l’année législative 2024. L’insistance sur ce point précis, au même titre que les alliances politiques, découle des manœuvres observées ces derniers mois dans l’activité de certains acteurs de l’opposition, en vue des élections prévues l’année prochaine. Le point de vue du président de l’Assemblée nationale (PAN) est que le Cameroun n’est pas concerné par cette réalité. En Afrique, les transitions politiques « sont intervenues à la faveur d’une panne, d’une rupture du pouvoir en place. Elles (…) n’ont aucune légitimité. Leur principale marque déposée est la prise du pouvoir par la force. C’est dire qu’elles n’ont aucun fondement démocratique », a analysé le PAN. 
Ce dernier note aussi que ces situations conduisent généralement à des perturbations de la paix, la cohésion sociale et les efforts de développement. Ceci, parce que la transition ne repose, selon lui, sur aucune ossature réelle en termes de projet de société. Elle met de ce fait entre parenthèses les institutions qui finissent par sombrer dans la léthargie. Le Cameroun ne peut alors être concerné par ce tableau au regard de la situation présentée par Cavaye Yeguié Djibril. Il évoque un pays avec des « institutions solides qui fonctionnent harmonieusement ». La preuve en a encore été donnée le 2 avril dernier avec la prestation de serment des membres du Conseil constitutionnel devant le parlement, réuni en congrès. Par ailleurs, « nous avons une économie dynamique, diversifiée et résiliente ; une jeunesse enthousiaste et ambitieuse ; des femmes entreprenantes ; des mécanismes démocratiques bien huilées caractérisés par la liberté d’expression, la liberté d’aller et venir », a-t-il ajout&ea...