« Six mois pour s’arrimer à cette nouvelle exigence »

Fuh Calistus Gentry, ministre par intérim des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique.

Comment appréciez-vous l’inauguration de la première unité de lavage de l’or en Afrique centrale ?
Nous étions ici il y a quatre mois et on se demandait comment améliorer la situation de manière permanente et pérenne. Nous sommes très fiers que la société ait pris et appliqué les conseils techniques et en l’espace de trois mois, on vient d’établir ce système. Désormais, le paysage minier à l’Est va être coloré de cette unité. J’ai expliqué les avantages de ce système. Il y aura des modifications, une variation d’un site à un autre, mais l’essentiel c’est que les effluents qui sortent de la mine ne vont plus se retrouver dans le fleuve. Le Cameroun montre sa volonté de migrer vers le modèle brésilien. Je suis fier des efforts que la société a fournis pour travailler avec nous et atteindre cet objectif. Le système est soit numérique, soit manuel. Si vous êtes par exemple trois personnes partenaires, vous détenez tous les clés. Le système est fait de telle sorte qu’une seule personne ne peut pas ouvrir en l’absence des autres actionnaires. Avec cela, la transparence est garantie. 

Qu’est-ce que cette transformation implique pour le Cameroun ?
Nous avons changé de statut. Ce n’est pas acceptable que dans un pays minier qui va gérer les grands projets appréciés par les opérateurs renommés dans la filière, on se retrouve avec des méthodes qui datent de trois siècles. Cette migration est très importante pour soutenir l’image du Cameroun comme un pays minier. Donc, je pense que la délivrance des permis semi-mécanisés va être conditionnée par une affiliation avec ce système. On ne peut plus tolérer que les enfants se retrouvent dans les sites qui ne sont pas aménagés pour accueillir les activités minières. Les mines artisanales vont continuer. Désormais le Minmidt va soutenir l’artisanat minier. Cela va rester l’artisanat stricto sensu sans les engins, sans détruire l’environnement. On peut donner les petits matériels qui peuvent aider l’artisan riverain pour soutenir sa vie quotidienne. Mais les permis semi-mécanisés comme le nom l’indique, c’est pour les engins. Les retombées économiques sont multiples. Quand on avance avec la mine industrielle, la collecte des impôts par la Sonamines va être plus facile, rentable. Il n’y aura plus de déclarations sur l’honneur. Tout est fait dans la transparence. 

A quoi doivent désormais s’attendre les opérateurs du secteur de l’or ?
Il ne sera pas possible pour un opérateur de se voir délivrer un permis d’exploitation minière semi-mécanisée sans avoir pris des dispositions d’installation du système d’exploitation clos ou signé un partenariat avec une société disposant d’un tel système. Toutes les sociétés devront désormais suivre l’exemple de Shunda Mining. Et à tous les exploitants de ce secteur, j’ai prescrit un délai de six mois pour s’arrimer à cette nouvelle exigence. Il y va de leurs intérêts. Car le système d’exploitation à ciel ouvert ne permettait qu’un taux de r...

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