Programme avec la Colombie : les grandes lignes

50 ans de conflit armé avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), jusqu’à l’accord de paix signé en 2016. Un accord présenté par l’Organisation des Nations unies comme un exemple de résolution de conflit et de conduite d’un processus de paix pouvant inspirer d’autres pays, y compris la Cameroun. Selon la présentation faite par la délégation colombienne, le programme lancé vendredi dernier à Yaoundé prévoit l’encadrement et la formation des experts camerounais, en vue de renforcer leurs compétences, aussi bien en matière de désarmement, démobilisation que de réintégration. Il inclut un partage de connaissances sur la manière de concevoir des programmes de coopération pour la consolidation de la paix, ainsi que la mise en œuvre d’un plan d’actions dans chaque pays en tenant compte de son adaptabilité socioéconomique et des réalités. Un point important concerne aussi la prise en charge des pensionnaires des centres DDR. Au Cameroun, ces derniers sont formés aux petits métiers pour assurer leur insertion socio-économique après leur retour à une vie normale. 
Dans le cadre de son processus de paix, la Colombie est allée un peu plus loin en faisant participer activement les ex-combattants rebelles à la reconstruction des villes et villages ravagés par le conflit. Une démarche qui vise à favoriser le pardon des familles des victimes. Il s’agit concrètement d’un système de réalisation des projets d’infrastructures communautaires, notamment les ponts, les écoles, les hôpitaux, les parcs, etc. par ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont contribué à leur destruction. Le modèle colombien prévoit aussi la création de nouvelles institutions. Notamment ...