Inscriptions sur les listes électorales : mobilisation à Kribi

Mary Agbo Ashley, 30 ans, est sans voix. La jeune dame brandit avec fierté le récépissé de sa carte nationale d’identité qu’elle vient de se faire établir, elle qui a perdu toutes ses pièces officielles à Wum, son village natal, du fait de la crise dans le Nord-Ouest. Aussitôt sortie du commissariat central de Kribi, elle se dirige vers un bureau mobile d’Elections Cameroon (Elecam) pour son inscription sur les listes électorales. Comme la jeune dame, plusieurs personnes attendent sous un manguier. L’une après l’autre, on va vers la table où les agents d’Elecam ont installé leur matériel. Au matin du 15 avril, près de 150 personnes, hommes et femmes en âge de voter, de Lobé et Mbéka, villages de Kribi 1er, s’étaient déjà faits enrôler. L’initiative est de Jean Pierre Salla, élite de l’arrondissement. Ce militant du RDPC a fait un constat. « Beaucoup de nos frères et sœurs dans les villages n’ont pas de carte nationale d’identité. Par conséquent, ils ne peuvent pas voter », déplore-t-il. Il a donc engagé une campagne de sensibilisation dans les villages, expliquant aux uns et aux autres, le bien-fondé de l’inscription sur les listes électorales. « Un militant est un soldat. Sa carte d’électeur est son arme », a martelé Jean Pierre Salla.
L’opération qu’a lancée l’élite de Kribi 1er répond aussi, selon elle, aux consignes de la hiérarchie du Rassemblement démocratique du peuple camerouna...