Economie numérique : saut vers l’inclusion financière

Environ 5% du Produit intérieur brut (PIB) camerounais provient du numérique, d’après le ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel). Mais seulement 35% des adultes possèdent un compte dans une institution financière au Cameroun, contre une moyenne de 43% en Afrique subsaharienne, tandis que 11% d’adultes ont accès aux services des banques au sein d’institutions financières formelles au pays, contre 27% en Afrique subsaharienne. Ces chiffres constituent la trame de fond de la première édition des Journées scientifiques de l’économie numérique co-présidées hier à Yaoundé par le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, et le Minpostel Minette Libom Li Likeng. Des rencontres organisées par le Comité national économique et financier du Cameroun (Cnef), avec le soutien du gouvernement des Etats-Unis et du Fonds d’équipement des Nations unies (Uncdf).
Pendant deux jours, des experts des secteurs financier, juridique et technologique vont analyser l’impact des innovations digitales sur le système financier local en planchant sur l’intelligence artificielle (IA) et l’Open Banking (OB). Comment ces technologies peuvent-elles transformer l’écosystème financier ? Quels sont leurs risques et quel cadre règlementaire mettre en place pour améliorer l’inclusion financière ? Les réponses à ces questions prendront corps dans cinq ateliers. Le premier panel hier a évalué le rôle des technologies de paiement dans l’amélioration de la productivité globale des facteurs de production. Le deuxième s’est appesanti sur la règlementation et la gestion des risques et des pratiques financières trompeuses. La journée s’est achevée avec des échanges autour des « Risques et opportunités présentés par l’intelligence artificielle dans le secteur financier : Considérations pour le Cameroun », dans le cadre du panel 3. Les discussions se poursuivent ce jour.
Le but est d’aboutir à la production d’un projet d’agenda pour la transition numérique du secteur monétaire camerounais. Pour l’...