Afrique du Sud : une nouvelle ère

C’est un véritable séisme politique qui vient de se produire dans le paysage politique sud-africain. Suite au faux pas enregistré lors des élections générales du 29 mai 2024, le Congrès national africain (ANC) perd sa majorité absolue. Le parti au pouvoir a trébuché en ne recueillant que 159 des 400 sièges que compte l’Assemblée nationale. Soit une perte sèche de 71 sièges du mandat finissant. Un verdict certes sévère, mais accueilli dans un esprit plutôt fair-play par le leader de cette formation politique. « Notre peuple s’est exprimé. Que cela nous plaise ou non, nous devons respecter ses choix », a déclaré Cyril Ramaphosa.
Pour la première fois en trois décennies, le parti au pouvoir va devoir former une coalition pour faire élire Cyril Ramaphosa en course pour un second mandat et pouvoir continuer à diriger la première économie africaine, au cours des cinq prochaines années. L’ANC a désormais moins de deux semaines pour s’entendre avec les autres forces politiques pour y parvenir. Avec un gain de trois nouveaux députés, l’Alliance démocratique (DA), premier parti d’opposition dirigé par John Steenhuisen compte désormais 87 élus. Alors que le Umkhonto we Sizwe (MK) de l’ancien président Jacob Zuma, se positionne comme troisième force politique du pays avec 58 parlementaires. Quant aux Combattants pour la liberté économique (EFF) de Julius Malema ils se présentent aussi comme un acteur important sur l’échiquier politique de la nation arc-en-ciel, avec 39 sièges à l’Assemblée nationale. Conscient de cette reconfiguration politique imposée par le verdict des urnes, le parti au pouvoir a d’ores et déjà entamé les pourparlers. « L'ANC s'engage à former un gouvernement stable et capable de gouverner efficacement », a déclaré son secrétaire général, Fikile Mbalula.
Depuis l’annonce des résultats des ...