Dépôts et consignations : des transferts, pour quoi faire ?

Au lendemain du délai accordé aux détenteurs de fonds et/ou valeurs dévolus à cette institution, l’on s’interroge sur l’usage de ces ressources qui se chiffrent en dizaines de milliards de F à ce jour.


C’est l’histoire de l’opérationnalisation d’une institution pensée dans un contexte où le pays, en plein dans la mise en œuvre des réformes et la mise en place des infrastructures pour son développement socio-économique, avait besoin d’un instrument de financement endogène, innovant et alternatif à l’endettement public. C’est ainsi qu’en 2008, la Caisse des dépôts et consignations (CDEC) est créée. En 2011, des textes sur son organisation et son fonctionnement sont élaborés puis plus rien. Un après-midi de janvier 2023, soit 15 ans après son acte de création, les choses bougent à nouveau. Des responsables sont nommés à la tête de cette institution. L’opérationnalisation de cette structure dont les missions sont entre autres de recevoir, conserver et gérer les sommes et avoirs publics ou privés, conformément aux lois et règlements en vigueur; concourir au financement du développement du pays, par l’intermédiaire des structures spécialisées, selon les priorités définies par le gouvernement, peut alors commencer. Trois piliers fondent le fonctionnement de cet organe: la collecte et la sécurisation des ressources à travers les consignations administratives, judiciaires et conventionnelles, les dépôts à elles confiés par la loi, la gestion des fonds sous-mandat et toute autre activité se rapportant à ses missions ; la fructification et la rentabilisation des ressources collectées, à travers une politique d’investissement appropriée, visant à constituer et renforcer ses fonds propres, nécessaires pour garantir sa crédibilité et assurer efficacement son rôle d’acteur au service de l’intérêt général et d’accompagnateur des politiques publiques. Il s’agit aussi de canaliser l’épargne de long terme vers des investissements générateurs de croissance à forte rentabilité socio-économique, et répondant à un besoin prioritaire d’intérêt général.
Ces dernières semaines, nous sommes donc en plein dans l’exécution de ces piliers. Si l’on s’en tient à la dense activité de cette institution sous-tutelle du ministère des Finances relative aux transferts des fonds et valeurs. Mardi dernier, la Banque internationale pour le commerce et l’épargne du Cameroun (Bicec) a reversé plus de six milliards de F. Vendredi, c’était la Société commerciale de banque (Scb) qui signait le procès-verbal de transmission de plus de 4 milliards de F, entre autres. Les banques ont bien raison de se bouger. La date limite fixée pour cette opération était le 31 mai dernier. Le Directeur général de la CDEC ava...

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