Développement local : les Conseils régionaux ont du plomb dans l’aile

Mis en place à l’issue des élections de décembre 2020, les Conseils régionaux, étage supérieur de la décentralisation et dernier né des collectivités territoriales décentralisées (CTD), ont du plomb dans l’aile. Car, jusqu’à présent, ils ont du mal à se déployer de manière optimale. Du coup, leurs réalisations tardent à se voir sur le terrain. Les exécutifs régionaux n’ont cessé de réclamer à cor et à cris, les mesures d’accompagnement qui doivent leur permettre de remplir correctement la mission de développement local qui leur est assignée. Les premières revendications que posent ces instances sont liées aux transferts de compétences et de ressources financières conséquentes jusque-là détenues par certains départements ministériels.
Or, les chapitres 1,2 et 3 du titre II de la loi du 24 décembre 2019 portant Code général des CTD indiquent clairement les compétences que ces instances sont supposées recevoir de l’Etat central. Parmi elles, il y a le développement économique, la planification et l’aménagement des territoires ; les travaux publics, l’urbanisme et l’habitat. Et c’est pratiquement à ce niveau que les plaintes sont plus virulentes. Parce que, dès leur mise en service, de nombreux conseils régionaux ont acquis du matériel de génie civil à l’effet de s’en servir. Mais il s’avère qu’à date, aucun de ses engins n’ait servi. Problème : les ministères des Travaux publics, ainsi que celui de l’Habitat et du Développement urbain n’ayant pas encore transféré ni compétences ni ressources. En tant que CTD, les Conseils régionaux doivent également recevoir la gestion des ressources naturelles. Là aussi, rien n’a encore bougé de la part du ministère des Mines et du Développement ...